Les écoles publiques laïques

Malgré la présence d'instituteurs et institutrices publics, les écoles communales de St Martial ont toujours été religieuses et confessionelles au XIXème siècle. Ce n'est que dans les toutes dernières années du siècle que la pression de la république devient très forte, brise enfin la résistance de la commune et crée les écoles publiques laïques. Elles n'auront cependant jamais la réputation des écoles des frères et des soeurs. La fréquentation des enfants du village restera anecdotique.

Chef lieu

A St Martial, l'école laïque existe certainement depuis quelques années, mais elle ne reçoit pas beaucoup d'enfants. A la rentrée 1892 suite à la circulaire ministérielle du 28 avril 1891 ordonnant la substitution de l'enseignement laïque à l'enseignement congrégationiste, la commune, prévoyant un afflux d'élèves, loue pour une durée de neuf ans une maison à M Nicolet, maison qui après quelques travaux deviendra l'école communale publique laïque. Quinze ans plus tard, le 24 juin 1897, le maire écrit au ministre de l'Instruction Publique pour demander la fermeture de cette école de garçons qui n'a pas d'élèves. En 1903 le préfet de l'ardèche publie un arrêté imposant la construction d'une école dans le chef-lieu. En 1904, suite à la fermeture de l'école privée, les effectifs grimpent de 13 à 47 élèves et pourraient monter à 70 si les capacités d'accueil avaint été convenables. Le sous-préfet demande que l'école soit vite construite. L'école publique laïque, après 10 ans de projets et de travaux est enfin terminée à la veille de la déclaration de guerre de 1914. En 1946 l'unique classe accueille environ 25 élèves sous la baguette de Mme AYMARD qui avait remplacé Mme GAUTHIER.  L'école publique ferme définitivement ses portes en 1965.

Besses

Depuis le 4 avril 1895 Pierre Henri CLAUZIER  est nommé instituteur stagiaire à l'école de Besses Pradal récemment créée. Il est remplacé pendant l'année scolaire 98/99 par M Victor CHANEAC et transmet le mobilier à son successeur.  Puis l'année suivante, sur la demande du maire de Saint Martial, il revientà Besses accompagné de sa femme Rosalie ROCHE comme maîtresse de travaux à l'aiguille. Malheureusement il n'y a pas d'eau potable dans le hameau de Besses. Le sous préfet demande conseil municipal de trouver un arrangement avec un voisin. En 1900 M Pierre Henri CLAUZIER demande l'autorisation d'ouvrir un cours pour adultes à Besses. L'Inspecteur d'Académie donne son accord à condition que l'éclairage et le chauffage soit à la charge de l'instituteur. Mais la petite école tenue dans la première maison à droite en arrivant au hameau de Besses devient trop petite. Sur la demande du préfet de l'Ardèche une autre école a été construite pour accueillir tous les enfants de cette vallée du Pradal très peuplée. Dans les années 1900, M Pierre Henri CLAUZIER pose avec ses élèves devant l'école. Dans des moments de grandes colères, il était capable, paraît-il, d'envoyer le tableau noir à l'autre bout de la salle de classe (qui n'était pas très grande). Après la guerre Mme DESESTREYT, après une mutation dans l'Ardèche et munie du brevet supérieur, enseigne à Besses entre 1950 et 1954 à la suite de Mme CHALANCON. Elle accueille une quinzaine d'élèves entre 4 et 14 ans. Melles et Mme DORNE, SERRE, PAILHES et CHAMBON seront les institutrices suivantes. M VIALLE a été le dernier instituteur de Besses, l'école ferme en 1967.

Deux-Eaux

Au début du siècle, une bataille de procédures va opposer le maire de St Martial et le préfet de l'Ardèche au sujet de la construction de plusieurs écoles et de la localisation de celles-ci. L'école intercommunale de Deux Eaux a fait l'objet de ce bras de fer entre l' administration et la mairie. En 1904 un arrêté du préfet délègue spécialement M ROUX, inspecteur primaire pour prendre les mesures nécessaires à l'installation de l'école mixte intercommunale de Deux-Eaux. M Gérard LAFFOND a longtemps été l'instituteur de l'école. L'école de Deux-Eaux ferme ses portes en 1976.

Les habitants du village ont toujours été très contents de leurs deux écoles communales religieuses et peu favorables à la venue dans le village des hussards de la république.

Page éditée le 13 mars 2011 et mise à jour le 2 mai 2011

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